Nombre de sites Web ne valorisent pas leurs fils RSS. Il suffirait pourtant d’une icône sur la page d’accueil. Pour éviter de passer à côté d’une pépite, voici ma check-list en 8 points.
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[Mise à jour du 1er septembre 2019] La nouvelle version du navigateur Edge accepte les extensions Chrome.
Il n’y a rien de plus énervant qu’un site Web publiant des actualités utiles, mais qui ne semble pas disposer pas de fils RSS. « Pas de problème », pourriez-vous dire ! « Il y a un compte Twitter, Facebook, Linkedin, YouTube, Instagram et même une newsletter… pourquoi nous soucier des fils RSS ? ». Argument classique… qui passe malheureusement à côté des nombreux avantages des fils RSS. Avantages (et inconvénients) que j’avais résumés dans cet article. Avantages qui devraient nous faire réfléchir à deux fois avant de cliquer sur le bouton « Suivre » d’un compte Twitter.
Dès que j’accède à un site Web dont l’actualité m’intéresse, voici la séquence des tests que j’entreprends pour savoir s’il dispose ou non d’un ou de plusieurs fils RSS. Même si l’ordre me semble logique… je parierais fort que vous en adopterez un autre. Je place en effet en fin de liste certaines stratégies particulièrement simples et souvent payantes. Mais je vous expliquerai les raisons de ce choix.
Cette check-list n’est que le premier volet d’une série qui en comportera trois. Dans un deuxième temps, j’aborderai les fils RSS classiques liés à certains systèmes de gestion de contenu (WordPress, Spip, Drupal, etc.) et la manière d’identifier très simplement cette plateforme. Enfin, la troisième phase se concentrera sur la possibilité de faire émerger des fils RSS, existants mais non valorisés, en intervenant directement sur l’adresse d’un fil RSS.
Détecter les fils disponibles en « RSS Autodiscovery »
L’adresse du ou des fils RSS est parfois cachée dans le code source de la page Web que nous visitons. Certains sites ne vont pas plus loin et n’ajoutent malheureusement pas d’icône RSS sur leur page d’accueil. Heureusement, ces adresses respectent un format particulier appelé RSS Autodiscovery. C’est là qu’interviennent de petites extensions que nous pouvons greffer sans crainte à notre navigateur pour qu’elles puissent détecter ces adresses. Ici, prenons l’exemple du site du CNES.
Pour Firefox… il n’y a pas vraiment de débat. L’extension la plus intéressante se nomme Want My RSS. Dans cet article, je vous expliquais comment l’installer et la configurer. Elle a l’avantage de réagir uniquement quand elle détecte la présence de fil RSS (un logo RSS gris apparait à droite de la barre d’adresse). De plus, elle permet de visualiser le contenu du fil RSS et d’en faciliter l’abonnement dans son lecteur de fils RSS.

Pour Chrome ou Brave… c’est un tout petit plus compliqué que pour Firefox. Des extensions existent bien, mais depuis une récente mise à jour de Chrome, elles signalent parfois un fil RSS (l’icône devient orange) alors qu’il n’y en a pas. Une perte de temps somme toute mineure. Jusqu’à récemment, j’utilisais la très classique « Extension Abonnement RSS (par Google) ». Mais le logiciel anti-adware que j’emploie me signale de manière insistante la présence de traqueurs publicitaires en son sein. Deux bonnes alternatives : Extension Abonnement RSS (par Open Source) ou Shoyu RSS/Atom Feed Preview. Leur configuration, pour leur permettre d’y lier votre lecteur de fil RSS, se rapproche beaucoup de celle de Want My RSS. J’y reviendrai dans un prochain article.

Pour Internet Explorer… tout est simple. Jusqu’à sa version définitive (la 11), le navigateur de Microsoft détecte les fils RSS nativement et permet de les afficher. Il suffit de faire apparaitre la « Barre de commandes » du navigateur (menu Affichage > Barres d’outils > Barre de commandes). Ensuite, il suffira de copier l’adresse du fil et de l’insérer dans son lecteur de fils RSS pour pouvoir s’y abonner.

Pour Edge (le successeur d’Internet Explorer)… jusqu’à présent, aucune extension n’avait été développée lui permettant de détecter la présence de fils RSS. Mais la future version basée sur Chromium, disponible sur le canal Canary, accepte les extensions Chrome.

Pour Opera… l’extension RSS Detector joue très bien son rôle de détection. Mais elle ne permet pas de s’abonner directement au fil RSS.

Une petite contorsion est nécessaire pour copier l’adresse du fil détecté. Effectuez un clic droit sur l’intitulé du fil et opter pour « Copier l’adresse du lien ». Il suffira ensuite de coller cette adresse dans votre lecteur de fils RSS pour pouvoir vous y abonner.

Pour Safari… l’un des seules extensions efficaces est RSS Button for Safari (1,09 €). Elle a notamment l’avantage de pouvoir faire le lien avec des lecteurs de fils RSS en ligne ou des logiciels comme NetNewsWire, ReadKit, etc. Il existe bien une extension gratuite – FeedButon for Safari – mais qui n’a pas évolué depuis des années.

Les extensions propres à certains lecteurs de fils RSS ne permettent pas toutes de détecter les fils RSS disponibles en RSS Autodicovery. Celles associées à Feedly ou Inoreader, par exemple, ne détectent qu’un seul fil sur les trois disponibles sur le site du CNES. Celles associées à Feeder, Feedbin, Netvibes, Newsblur, The Old Reader, ne détectent pas les fils RSS.
Une fois l’une de ces extensions installées, vous constaterez qu’il est difficile de s’en passer, tellement elles permettent de détecter des fils RSS qui seraient quasiment introuvables en leur absence. Et elles permettent également de détecter des fils RSS apparaissant dans les pages de réponses de certaines bases de données ou moteurs de recherche comme theses.fr ou Indeed.

Dernières remarques pratiques. Ce n’est pas parce que l’extension ne vous montre qu’un seul fil… que c’est le seul ! L’exemple du journal Le Monde ou du quotidien Le Figaro (voir plus loin) en sont de parfaits exemples. Il faut alors continuer à dérouler la check-list pour vérifier qu’une liste de fils RSS n’est pas cachée ailleurs dans le site. Corollaire : ce n’est pas parce que l’extension ne montre pas de fil… qu’il n’y en a pas ailleurs sur le site !
Chercher une icône RSS sur la page d’accueil
De nombreux sites valorisent heureusement leurs fils RSS. L’idéal, c’est quand le point d’appel se trouve en haut de la page d’accueil. Mais l’on en trouve parfois tout en bas, au niveau du pied de page… mais aussi n’importe où ailleurs.
Chercher « rss » dans la page d’accueil
La présence d’un ou de plusieurs fils RSS sur un site peut également être signalé discrètement sous la forme d’un lien hypertexte dont le texte d’ancrage est « RSS ». Pour le trouver rapidement, il suffit de faire appel à l’outil de recherche local de notre navigateur en effectuant le raccourci-clavier ctrl+f
sous Windows (cmd+f
sur MacOS) puis en cherchant « RSS ».

Ajouter « rss » au nom de domaine
Au début des années 2000, juste après l’apparition des fils RSS, de nombreux sites de presse ont eu la bonne idée de créer des pages dédiées, listant tous les fils disponibles sur leur site. L’adresse de cette page était traditionnellement « rss » (par exemple www.lemonde.fr/rss). Une très bonne habitude qui s’est malheureusement perdue depuis lors. Mais des sites comme Le Figaro, Libération, Europe 1, Challenges, Le Point ou France TV Info l’ont préservée.

Accéder à une rubrique pour visualiser son fil
Certains sites ne laissent apparaître leurs fils RSS que lorsque l’on rentre au cœur de leur arborescence. C’est le cas de La Dépêche ou de La Tribune, par exemple. Le fil RSS apparait en RSS Autodiscovery une fois que nous avons accédé à la rubrique.

Pour des sites Web d’entreprises ou d’organisations, il est assez fréquent que les fils RSS n’apparaissent qu’une fois entré dans la section « Actualités », « Blog », « Communiqués de presse » ou « Informations aux investisseurs ».

Chercher dans le plan du site
L’accès aux fils RSS d’un site est parfois inutilement compliqué. Certains d’entre eux les cachent dans le plan du site. Encore faut-il y penser !

S’en remettre à un moteur de recherche Web
Trouver des fils RSS via un moteur de recherche semble l’une des solutions les plus évidentes. Chercher par exemple RSS Le Figaro suffit à tomber directement sur la page dédiée. Plus fine, une autre solution consiste à utiliser l’opérateur site:
commun à Google, Bing, Yahoo ou Qwant. Une stratégie qui permet d’ailleurs de faire rapidement le tour des fils RSS liés à un domaine de premier ou de second niveau comme gouv.fr (rss site:gouv.fr
).

Pourquoi placer cette stratégie pratiquement en dernière position ? Simplement parce que nous risquons de ne pas aller plus loin en cas d’échec (un coup de flemme est si vite arrivé !). Autre problème : cette stratégie marchera surtout si une page dédiée est présente sur le site. Enfin, il n’est pas rare d’obtenir en réponse la liste de toutes les pages du site ciblé, qui comportaient (avant leur suppression) un lien RSS en bas de la page. Frustration assurée !
Utiliser le moteur de recherche interne au lecteur de fil RSS
Je continue à positionner cette stratégie en fin de course, malgré son caractère simplissime. Il s’agit ici d’utiliser le moteur de recherche interne à notre lecteur de fils RSS pour trouver le fil. Premier problème, ce moteur de recherche ne cherche « que » parmi les fils auxquels se sont abonnés au moins un des utilisateurs du lecteur. Il ne s’agit donc pas d’un « Google dédié aux fils RSS ». Deuxième problème : par flemme, elle risque de devenir la seule stratégie utilisée et de nous faire perdre cette maîtrise des autres voies. En revanche… quand rien ne marche… cette stratégie peut s’avérer payante ! Ce fut le cas par exemple pour le fil RSS du journal La Montagne, introuvable via les autres stratégies.

Et vous ? Comment faites-vous ?